La hoopdance, bien au-delà d’un simple jeu d’enfant, s’est érigée en une discipline artistique et sportive à part entière, captivant un public grandissant par sa grâce, son dynamisme et ses multiples vertus.

Cette pratique, qui consiste à faire évoluer un cerceau autour du corps, offre une symbiose parfaite entre l’expression corporelle et le maintien d’une forme physique optimale.

L’essence de la hoopdance : plus qu’un simple cerceau

Une définition dynamique

Le terme hoopdance désigne l’art de manipuler un cerceau, souvent appelé hula hoop, en le faisant tourner autour de diverses parties du corps – la taille, les hanches, les bras, les jambes, et même le cou.
Loin de la simple rotation ludique, la hoopdance intègre des mouvements de danse, des figures acrobatiques et des manipulations complexes, transformant le cerceau en un véritable partenaire de chorégraphie.

C’est une forme d’expression libre où chaque danseur développe son propre style, sa propre fluidité, et sa propre connexion avec l’objet.

Les racines historiques d’une pratique ancestrale

Bien que le hula hoop moderne ait connu son apogée de popularité dans les années 1950, notamment grâce aux Américains Arthur Melin et Richard Knerr de la marque Wham-O qui ont popularisé le cerceau en plastique, l’utilisation de cerceaux pour le jeu et la danse remonte à des millénaires.

Des civilisations antiques, comme les Grecs et les Égyptiens, utilisaient déjà des cerceaux faits de vigne, de roseau ou de métal pour des activités physiques et des rituels.
La hoopdance contemporaine s’inspire de ces traditions tout en y ajoutant une dimension artistique et performative, intégrant des éléments de cirque contemporain et de jonglerie de contact.

Les bienfaits multidimensionnels de la hoopdance

Un corps sculpté et une agilité accrue

La hoopdance est une activité physique complète qui sollicite de nombreux groupes musculaires. Elle est particulièrement efficace pour le renforcement de la sangle abdominale, des muscles du dos, des fessiers et des cuisses.
La rotation constante du cerceau autour de la taille engage plus de 30 muscles du tronc, contribuant à affiner la silhouette et à améliorer la posture.

Au-delà de la tonification musculaire, la hoopdance développe l’endurance cardiovasculaire, la coordination, l’équilibre et la souplesse.

Une séance d’une heure peut brûler jusqu’à 600 calories, en faisant un excellent exercice pour la gestion du poids.

L’épanouissement mental et émotionnel

Les avantages de la hoopdance ne se limitent pas au physique. Cette pratique est également un puissant catalyseur de bien-être mental et émotionnel.
Le mouvement répétitif et rythmé du cerceau peut induire un état de flow, une immersion totale qui favorise la concentration et aide à éloigner les pensées négatives.

La libération d’endorphines durant l’exercice contribue à réduire le stress, l’anxiété et peut même améliorer l’humeur, agissant comme une forme de méditation en mouvement.
La créativité inhérente à la hoopdance, la possibilité de développer son propre style et de maîtriser de nouvelles figures, renforce la confiance en soi et procure un sentiment d’accomplissement profond.

Maîtriser l’art du cerceau : techniques et progression

Les fondamentaux pour débuter

Pour s’initier à la hoopdance, il est essentiel de commencer par les bases. La technique la plus élémentaire est la rotation du cerceau autour de la taille.
Cela implique un déhanchement rythmé, où le corps se déplace sur un cercle sans tourner sur lui-même, maintenant le cerceau en contact constant.

Il est conseillé de choisir un cerceau adapté à son niveau et à sa morphologie : un cerceau plus grand et plus lourd est généralement plus facile à contrôler pour les débutants, car il tourne plus lentement.
Une fois la rotation à la taille maîtrisée, on peut explorer des mouvements plus complexes comme les rotations autour des hanches, des genoux, ou des isolations où le cerceau semble flotter indépendamment du corps.

Développer son propre flow et son style

La hoopdance encourage l’expérimentation et la créativité. Après avoir acquis les techniques de base, l’objectif est de développer son propre flow, c’est-à-dire une séquence fluide et harmonieuse de mouvements.
Cela peut inclure des transitions entre différentes parties du corps, des figures off-body (hors du corps), des passes, des lancers et des attrapés.

L’intégration de la musique est également cruciale pour le flow, permettant au danseur de se laisser porter par le rythme et d’exprimer ses émotions à travers le mouvement.
Des cours collectifs ou des ateliers peuvent offrir un cadre stimulant pour apprendre de nouvelles figures et partager des inspirations avec d’autres passionnés.

L’équipement essentiel : choisir le bon cerceau

Types de cerceaux et matériaux

Le choix du cerceau est primordial pour une pratique agréable et efficace.

Il existe plusieurs types de cerceaux, chacun adapté à des usages spécifiques :

• Cerceaux de fitness : Plus lourds et souvent lestés, ils sont conçus pour l’exercice physique intense et le renforcement musculaire.
• Cerceaux de danse (dance hoops) : Plus légers et de diamètre plus petit, ils sont idéaux pour les manipulations rapides, les figures complexes et le flow. Ils sont souvent fabriqués en polypropylène (polypro) ou en polyéthylène (HDPE).
• Cerceaux lumineux (LED hoops) : Intégrant des lumières LED, ils sont parfaits pour les performances nocturnes et ajoutent une dimension visuelle spectaculaire.
• Cerceaux démontables/pliables : Pratiques pour le transport, ils se plient en plusieurs sections.

Critères de sélection et tarifs indicatifs

Pour choisir le cerceau idéal, plusieurs facteurs sont à considérer :

• Diamètre : Pour les débutants, un cerceau qui arrive entre le nombril et le sternum lorsqu’il est posé verticalement au sol est un bon point de départ. Les cerceaux de danse mesurent généralement entre 80 et 90 cm de diamètre.
• Poids : Un cerceau plus lourd est plus facile à maintenir en rotation pour les débutants, tandis qu’un cerceau plus léger permet des mouvements plus rapides et techniques.
• Épaisseur du tube : Les tubes de 16 mm sont très légers et adaptés à la hoopdance et aux manipulations, tandis que les tubes plus épais (20 mm ou plus) sont plus robustes et offrent une meilleure prise pour les débutants.
• Matériau : Le polypro est prisé pour sa réactivité et sa légèreté, tandis que le HDPE est plus souple et durable.

Les tarifs des cerceaux varient considérablement en fonction du matériau, de la taille, du type (simple, lesté, LED) et du fabricant.
Un cerceau de base pour débutant peut coûter entre 20 et 40 euros, tandis que les cerceaux de danse professionnels ou les cerceaux LED peuvent atteindre 80 à 150 euros, voire plus pour des modèles personnalisés ou très sophistiqués.

La hoopdance : une philosophie de vie

Une communauté vibrante et inclusive

La hoopdance est bien plus qu’une simple activité individuelle ; c’est une communauté mondiale vibrante et inclusive. Les pratiquants se réunissent lors d’ateliers, de festivals et de conventions pour partager leurs connaissances, apprendre de nouvelles techniques et célébrer leur passion commune.
Cette dimension sociale favorise les rencontres, l’entraide et la création de liens, contribuant ainsi à un sentiment d’appartenance et de soutien mutuel.

L’absence de compétition et l’accent mis sur l’expression personnelle créent un environnement où chacun peut évoluer à son rythme et trouver sa place.

L’esthétique du mouvement et l’expression artistique

L’aspect esthétique est au cœur de la hoopdance. Chaque mouvement, chaque figure, est une opportunité de créer de la beauté et de la fluidité.
Les danseurs utilisent le cerceau pour prolonger leurs lignes corporelles, créer des illusions visuelles et raconter des histoires sans mots.
La personnalisation des cerceaux avec des rubans colorés, des paillettes ou des motifs lumineux ajoute une dimension visuelle supplémentaire aux performances.

La hoopdance est une forme d’art en constante évolution, où l’innovation et l’originalité sont encouragées, permettant à chacun de sculpter son propre univers créatif.

La hoopdance est une invitation à redécouvrir son corps, à libérer son esprit et à embrasser une forme d’expression joyeuse et créative.

Interview de Viridiana alias Kittyhoop

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour,
Je m’appelle Viridiana alias Kittyhoop, j’ai 28 ans, toutes mes dents et je suis Toulousaine.

Quel sport pratiquez-vous ?

La hoopdance, la danse avec des hula hoops (cerceaux).

Pouvez-vous nous le présenter ?

Comme son nom l’indique, on danse avec un ou plusieurs hula hoops. L’idée est de capter le flow, le bon rythme afin de transformer cette dance en véritable art du spectacle.

Le mieux est de fusionner avec le cerceau. A ne pas confondre avec le Hula hoop fitness, on utilise toujours le cerceau, on peut même en faire en musique mais on utilise aussi des cerceaux plus lourds et c’est surtout axé sur les figures permettant de muscler son corps et mincir. C’est vraiment axé sport. La hoopdance est un sport mais aussi un art.

C’est véritablement de la danse. C’est un tout, on s’inspire du cirque, des danses diverses (hip hop, contemporaine, classique, etc.).

Vous le pratiquer seule, en groupe, entre amis ?

Je pratique essentiellement le cerceau seule. Eh bien oui au début j’ai commencé par le hula hoop fitness pour mincir un peu, m’affiner, puis très vite la musique aidant, je me suis laissée portée à cette passion. J’ai suivi des tutos sur le net. Cela fait 15 mois mais cela a pris une belle ampleur. J’en fais dans la rue, je fais quelques spectacles, de un je suis passée à plusieurs cerceaux.

Faut-il une tenue spéciale ?

Comme dans tous sports oui. Il faut privilégier des vêtements non glissants pour l’entrainement. Après pour les spectacles, il faut toujours être bien apprêté(e) mais le choix est libre.

Comment vous est venu l’idée de le pratiquer ?

Comme je l’expliquais je voulais m’affiner. Le hoop m’a aidé. J’ai pris du poids figurez-vous et pas qu’un peu. Mais c’est du muscle et je me suis effectivement affinée. J’en fais énormément. Je ne compte plus les heures après le travail, pendant les vacances et les weekends. Je ne me sens plus de danser sans mon hoop.

Quelle célébrité représente l’icône de ce sport ?

A ‘quelle’ je mettrai un S. Il y a à mes yeux, LISA LOTTI, mon inspiratrice, une fée du cerceau. Ensuite, LILA CHUPAHOOPS, notre belle Parisienne d’une fluidité et d’une élégance remarquable. Après ce sont mes goûts. Lisa fait du hoop un sport interplanétaire et est l’inspiratrice de beaucoup d’entre nous et Lila a emmené cette dance en France. Elle a organisé de nombreux évènements autour du hoop et c’est une prof remarquable, très pédagogue, qui a le sens du partage.
Il y a une communauté autour de la hoopdance. Sur Facebook essentiellement, des groupes par exemple. Le groupe des hoopers de Toulouse ou des hoopers de France, de Lyon…
On peut y voir des vidéos, le travail de chacun… C’est un partage et au final on n’est jamais seul.

Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui désireraient commencer ?

J’ai mis 3 jours à le faire tourner autour de la taille. La plupart des gens y arrivent en quelques secondes, en une heure mais stoppent après. Si vraiment c’est votre truc, que vous y pensez tout le temps, alors persévérez travaillez et vous en serez toujours récompensé.

Vous pouvez retrouver Viridiana alias Kittyhoop sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Kittyhoop/1467958803520694