Le kendama, le bilboquet japonais

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Bien que l’on trouve des références au kendama dès 1809, ce jouet japonais s’est récemment réinventé et est désormais apprécié par les adultes et les enfants, au Japon comme à l’étranger.

Le kendama est un jouet d’adresse traditionnel japonais.

Il se compose d’une poignée (ken), d’une paire de coupes (sarado) et d’une balle (tama) qui sont toutes reliées entre elles par une ficelle.

À une extrémité du ken se trouve une tasse, tandis que l’autre extrémité du ken est rétrécie, formant une pointe (kensaki) qui s’insère dans le trou (ana) du tama.

Le kendama est la version japonaise du jeu classique du gobelet et de la balle, et est également une variante du jeu français du bilboquet.
Le kendama peut être tenu dans différentes poignées, et les tours et combinaisons qui peuvent être faits sont illimités. Le jeu se joue en lançant la balle en l’air et en essayant de l’attraper sur la pointe du bâton.

Les origines

Les origines du kendama sont contestées, mais on pense généralement qu’il a vu le jour au cours du 17e ou du 18e siècle. Le kendama a commencé à évoluer lorsqu’il est arrivé au Japon pendant la période Edo, et depuis lors, l’utilisation de ce jouet s’est répandue dans le monde entier.
La taille et les matériaux utilisés pour créer les kendamas varient aujourd’hui puisqu’ils sont proposés en taille géante et mini, et ont été créés en plastique, en métal et en nylon.

Des compétitions de kendama sont désormais organisées dans le monde entier, la plus importante étant la Coupe du monde annuelle de kendama au Japon.

Règles

Il n’y a pas de règles spécifiques sur la façon de jouer au kendama. Cependant, toutes les formes de compétition de kendama sont régies par des règles. Les 4 styles de compétition de kendama sont le speed ladder, la division ouverte, le freestyle et la Kendama World Cup (KWC).
Il est rare que le style de compétition KWC soit utilisé pour un événement autre que la KWC elle-même.

Échelle de vitesse

Le speed ladder est un style de compétition qui consiste à faire la course pour savoir qui peut terminer une série de figures le plus rapidement.
Les joueurs courent à travers un ordre de figures qui leur est donné lors de l’événement ou avant l’événement via l’internet.
Les joueurs qui terminent l’échelle de tours le plus rapidement gagnent. Il existe des divisions dans lesquelles les joueurs s’inscrivent en fonction de leur niveau de compétence (ex : débutant, intermédiaire et avancé/pro).

Division ouverte

La division ouverte est un format de compétition de type tête-à-tête 1vs1. À chaque tour, 2 joueurs s’affrontent et tirent un tour au hasard. Chaque tour tiré justifie un maximum de 3 échanges – le nombre de fois que les joueurs peuvent aller et venir pour tenter le tour. Le premier joueur qui atteint 3 points gagne.
Si un joueur réussit le tour et que l’autre joueur le rate, le joueur qui a réussi gagne 1 point et l’autre joueur tire un autre tour.
Si les deux joueurs réussissent ou ratent le tour, le premier échange prend fin et le premier joueur a droit à une nouvelle tentative pour réussir le tour lors du deuxième échange, et le processus recommence.
Si les deux joueurs réussissent ou ratent le tour dans les 3 manches, alors le tour est écarté et le deuxième joueur tire un nouveau tour.

Dans le round final, le premier joueur à 5 points gagne. L’étiquette de champion de chaque épreuve fait généralement référence au gagnant de la division ouverte.

Freestyle

Le style libre est un style de compétition en tête-à-tête 1vs1. Chaque match est jugé par un panel de 3 ou 5 juges. Les deux joueurs qui s’affrontent dans chaque round exécutent des figures à tour de rôle, deux fois par période de 45 secondes.
Pendant les périodes de temps, les deux joueurs peuvent exécuter n’importe quel tour qu’ils choisissent.
Chaque juge décide individuellement quel joueur gagne en se basant sur qui a fait le mieux dans les 3 catégories suivantes : Créativité, Cohérence, et Difficulté.
Le joueur ayant obtenu le plus de votes remporte le round.

KWC

120 tours sont publiés en ligne avant le KWC et sont répartis en groupes de 10 tours chacun 12 fois, formant une liste de tours de niveau 1 à 12. Plus le niveau d’un tour est élevé, plus il est difficile et plus il vaut de points.
Le KWC est divisé en deux jours de compétition : le premier jour est dédié aux qualifications et le second jour aux finales. Chaque jour a ses propres règles.
Pendant le premier jour, tous les joueurs choisissent 12 tours parmi les niveaux 1 à 10 de la liste des tours. Les joueurs répartissent ces 12 figures en deux tours de 6 figures chacun, et chaque joueur dispose de 3 minutes par tour pour réaliser le plus de figures possible.
Les 25 joueurs ayant obtenu les meilleurs scores passeront au jour 2.

Enfiler un kendama

L’action d’enfiler un kendama consiste à relier les trois pièces du kendama (ken, sarado et tama). Une perle (ou un mini-roulement) et un morceau de ficelle sont nécessaires pour enfiler un kendama.

Les étapes pour enfiler un kendama sont les suivantes :

• Prenez une extrémité de la ficelle et passez-la dans le petit trou du tama jusqu’à ce que la ficelle sorte par le grand trou (ana).
• Placez la perle sur l’extrémité de la corde qui sort de l’ana et faites un nœud pour bloquer la perle.
• Passez l’extrémité non nouée de la ficelle dans l’un des deux trous du sarado. (Remarque : pour un kendama de droitier, tenez le sarado de façon à ce que la grande coupe soit du côté droit et passez le fil dans le trou qui fait face à vous.
  Pour un kendama de gaucher, assurez-vous que la grande tasse est du côté gauche et passez la ficelle dans le trou qui vous fait face).
• Faites passer la ficelle dans le trou du ken.
• Faites un noeud à cette extrémité de la corde pour que la corde ne glisse pas à travers le ken.
• Posez le sarado sur le ken.

Grips

Un kendama peut être tenu dans de nombreux types de poignées. Le choix du type de prise dépend du tour que l’on veut réaliser.

Voici quelques-unes de ces poignées :
La prise du ken : tenir le ken avec les cinq doigts, la pointe dirigée vers le haut et la grande coupe (ou la petite coupe) tournée vers le corps.
Prise Sara : tenir le ken en plaçant le pouce et l’index sous l’intersection du sarado et du ken.
Prise Sara (stabilisée) : en plus du placement du pouce et de l’index, placez le majeur et l’annulaire sous la petite tasse ou la grande tasse (cela dépend de la façon dont le ken est orienté).
Prise Tama : du bout des doigts, tenez la boule (tama) avec le trou (ana) tourné vers le haut.
Prise en chandelle : faites face au ken avec la pointe dirigée vers le bas. Tenez le ken avec trois doigts : l’index, le majeur et le pouce.

Gameplay

Le concept général du kendama est de tirer le ken vers le haut et d’équilibrer le tama quelque part sur le ken, ou vice versa. Il n’y a pas de règles spécifiques sur la façon de jouer au kendama.
Cependant, plier les genoux en jouant au kendama est une méthode utilisée par les experts. D’innombrables figures et combinaisons de figures peuvent être réalisées avec les prises ken, sara, tama et chandelle, seules ou combinées.