Quand on pense à un compagnon à poils ou à plumes pour la maison, les premiers noms qui viennent en tête sont souvent les éternels chiens ou chats.
Ce sont les stars des foyers, bien installés dans notre quotidien. Pourtant, depuis quelques années, un autre phénomène s’installe doucement mais sûrement : celui des NAC, autrement dit les Nouveaux Animaux de Compagnie.
Des compagnons pas comme les autres
Il n’est désormais plus si rare d’apercevoir chez un proche un perroquet bavard, un aquarium rempli de poissons tropicaux, un furet curieux ou même une mygale soigneusement installée dans un terrarium. Ce qu’on appelait encore bêtes exotiques il y a quelques décennies sont devenus pour certains de véritables membres de la famille.
Panorama des NAC les plus courants :
- Les oiseaux (perruches, perroquets, canaris, diamants de Gould…)
- Les poissons (poissons rouges, combattants, scalaires…)
- Les rongeurs (hamsters, rats domestiques, écureuils, souris…)
- Les petits carnivores (furets, parfois même des renards domestiqués)
- Les reptiles (pythons, boas, iguanes, caméléons…)
- Les amphibiens (grenouilles exotiques, axolotls…)
- Les tortues (aquatiques ou terrestres)
- Les lagomorphes (lapins, cochons d’Inde…)
- Les araignées et scorpions
- Les escargots géants africains, très prisés dans certains milieux
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Des araignées : peut-on en faire des animaux de compagnie ?
Si de nombreuses personnes développent la phobie des araignées, d'autres estiment que ces petites bêtes ont leur place dans leur foyer en tant qu'animal de compagnie.
Ce qu’implique vraiment l’adoption d’un NAC
Élever un animal aussi peu conventionnel demande bien plus que de l’affection. Cela demande du temps, des moyens, et surtout une préparation solide.
On ne parle pas ici d’une simple gamelle d’eau et de croquettes : il faut souvent reproduire un micro-habitat complet, fidèle à l’environnement naturel de l’animal.
Un habitat sur mesure
Un caméléon, par exemple, aura besoin d’un terrarium où la température et l’humidité varient selon les moments de la journée. Une erreur sur ces réglages, et c’est la santé de l’animal qui est en jeu. Même chose pour certains amphibiens comme les axolotls, qui exigent une eau fraîche filtrée en permanence, ou encore les serpents, sensibles à l’éclairage et au stress.
Avant l’adoption, mieux vaut se poser cette question simple mais cruciale : suis-je capable de recréer des conditions de vie décentes pour cet animal, et sur la durée ?
Et ce n’est pas tout : un vétérinaire spécialisé dans les NAC n’est pas toujours disponible à proximité. De nombreux praticiens ne sont formés que pour les chiens et les chats. Mieux vaut donc se renseigner à l’avance.
Se renseigner auprès de son vétérinaire sur sa capacité de prendre soin de son NAC est une nécessité.
Des précautions à ne pas négliger
Certains NAC, bien qu’élégants ou fascinants, peuvent être potentiellement dangereux. Le venin d’une araignée, la morsure d’un serpent, ou même un coup de griffe mal placé peuvent entraîner de graves complications.
Une trousse d’urgence adaptée à la maison est indispensable, tout comme connaître les hôpitaux ou centres vétérinaires capables de traiter une urgence liée à ces animaux.
En France, tout animal venimeux doit être déclaré auprès de la DSV, et leur détention est strictement réglementée : un certificat de capacité est exigé.
Une législation qui reste méconnue du grand public.
Un budget souvent sous-estimé
Un NAC ne coûte pas forcément cher à l’achat, mais c’est tout ce qui suit qui peut vite faire grimper la facture. L’alimentation par exemple : certains insectivores comme les geckos ou les dendrobates se nourrissent exclusivement de proies vivantes.
D’autres, comme les loriquets, demandent du nectar ou des fruits rares, parfois importés.
Le matériel aussi représente un poste de dépense important. Un aquarium bien équipé (pompe, chauffage, éclairage, décor, oxygénation…) pour des poissons rouges dignes de ce nom peut vite dépasser les 250 €. Et ce n’est que le début.
Pour élever ces petites créatures un propriétaire doit avoir un aquarium avec tous les accessoires qui vont avec pour créer de l’oxygène par exemple ou garder la lumière allumée.
À cela s’ajoutent les coûts en électricité, en soins, en entretien, et parfois en permis ou documents légaux. Un animal peut sembler petit, mais ses besoins peuvent être immenses.
Des impacts environnementaux insoupçonnés
En important certains animaux d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique du Sud, on prend aussi un risque écologique. Il suffit d’un animal relâché dans la nature, volontairement ou par accident, pour qu’un déséquilibre local s’installe.
Certains NAC échappés forment des colonies envahissantes qui menacent la faune locale.
Par ailleurs, certaines espèces peuvent être porteuses de germes ou de parasites auxquels ni les humains ni les animaux de nos régions ne sont préparés. Un NAC, aussi petit soit-il, peut être un vecteur silencieux de pathogènes exotiques.
C’est un fait que les éleveurs peu expérimentés sous-estiment encore trop souvent.
On l’oublie parfois, mais élever un NAC, c’est aussi une responsabilité sociale. On ne vit pas seul, et les choix qu’on fait chez soi peuvent avoir des répercussions au-delà de nos murs.
Tout cela ne veut pas dire qu’il faut s’interdire l’adoption d’un animal exotique. Mais il faut en avoir conscience, s’informer et se préparer sérieusement.
C’est le prix d’un équilibre entre passion et respect de l’animal… et de son environnement.