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Jouer au poker

Dans la grande famille des jeux de cartes, le poker apparaît comme un jeu simple et raffiné, exploitant au mieux la combinatoire des couleurs et des valeurs et y ajoutant un élément d’incertitude supplémentaire, le bluff (littéralement l’acte de se vanter).
Le pari est le principal moteur du poker : on le décrira donc comme un jeu de pari sur la force d’une combinaison.
C’est en jouant au poker que John Von Neumann et Oscar Morgenstern eurent l’idée de la théorie des jeux.

Jouer au poker avec des jetons
Jouer au poker avec des jetons

Le principe du poker est bien plus ancien que le jeu lui-même : parmi les premiers jeux de cartes, le flux, qui repose sur trois cartes, et surtout la prime, qui, avec ses quatre cartes par main, permet la relance et même une esquisse de bluff, constituent d’intéressants précurseurs à la Renaissance.
Le brelan aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis la bouillotte sous la Restauration font aussi partie de la famille. Pour autant, le poker n’en est pas issu.

Le poker est né aux États-Unis, au début du XIXe siècle, sûrement avant 1830, héritier du brag anglais et de dérivés du Poch allemand.

C’est alors un jeu avec 20 cartes (as, roi, dame, valet, dix dans chaque couleur). Son succès a été très rapide, car on en trouve les règles (pour 52 cartes) dans un petit recueil imprimé en 1845.
Le poker fut très tôt introduit en France : on « jouait le poker » à Paris déjà en 1855, et un auteur le cite en 1858 comme un jeu à la mode.

Diversifié à l’infini, parfois pimenté d’un joker, le poker a gardé les grandes lignes de son système et sa popularité ne s’est jamais démentie.
Il est sans doute l’un des jeux de cartes les plus joués au monde. Il existe même des championnats de poker, régulièrement organisés à Las Vegas, et la plupart des casinos en offrent une variété, le stud-poker.

Tout comme au vidéo poker par exemple, le jeu de poker dans sa forme la plus classique utilise un jeu de 52 cartes (même si en France, il n’est pas incongru de jouer avec 32 cartes seulement).
Le nombre de joueurs varie entre deux et sept et chacun d’entre eux reçoit cinq cartes, données une par une.
Et avant même de commencer et de voir son jeu, une certaine somme est mise dans le pot.

Chacun alors regarde son jeu et cherche à augmenter la valeur de sa main, selon les combinaisons suivantes (classées par ordre décroissant ; en cas d’égalité, la combinaison la plus forte l’emporte) :

Quinte Flush Royal au poker
Quinte Flush Royal au poker
  • quinte flush (ou quinte royale, flush royale) : cinq cartes consécutives de la même couleur
  • carré : quatre cartes de valeur identique
  • full : un brelan et une paire
  • flush (ou couleur) : cinq cartes non consécutives de la même couleur
  • séquence (ou quinte) : cinq cartes consécutives quelle que soit la couleur
  • brelan : trois cartes de la même valeur
  • deux paires
  • une paire
  • carte simple

Le jeu consiste à calculer les probabilités d’obtenir la meilleure main jouable et d’enchérir, quand on estime que ses cartes sont assez fortes, ou à passer si l’on pense que ce n’est pas le cas.
Chacun s’exprime, en passant ou en misant, mais dans ce dernier cas il faut égaler ou dépasser l’enchère précédente.
On peut toujours parler après avoir passé, mais si l’on confirme son retrait on perd sa mise.

Une fois la plus haute enchère égalisée, les joueurs restant en course peuvent écarter des cartes et en recevoir de nouvelles pour améliorer leur jeu.
Un nouveau tour de parole a lieu entre les restants, jusqu’à ce qu’une enchère soit sans relance. Le plus fort enchérisseur, quel que soit son jeu, gagne le pot.
En cas d’égalité, et seulement dans ce cas, on compare les mains. La meilleure l’emporte.

Le poker est donc un jeu où la psychologie et les calculs de probabilités sont importants, puisque nul ne sait ce que possèdent les autres joueurs réellement.

Le bluff est l’art de laisser croire avec deux paires qu’on possède une combinaison imbattable. La probabilité d’avoir une paire est la plus fréquente (un peu plus de 40 %), mais celle d’avoir deux paires tombe à moins de 5 %, un brelan à 2,2 %.

Quant aux combinaisons plus fortes, elles sont nettement plus rares : moins de 1 %, et même moins de 0,05 % pour le carré et la quinte flush ! Le plus sûr reste le jeu nul : près de 50 % etc.

La forme décrite est parfois appelée draw poker (« poker à tirage ») ; c’est la variante la plus simple et la plus connue, dite aussi poker fermé car les cartes n’y sont pas exposées.

Mais une autre variété de poker est assez répandue, notamment dans les casinos et les cercles : le stud poker ou poker ouvert. Ici on donne d’abord une carte face cachée, puis une carte face visible.

Un premier tour d’enchères a lieu, ensuite les trois autres cartes sont distribuées à chacun, faces visibles, entrecoupées chaque fois d’enchères.

Le stud poker se joue aussi avec le jeu consiste sept cartes. Les « spit » pokers réservent une ou plusieurs cartes, exposées, communes à tous les joueurs : spit in the ocean, hold-’em, le poker préféré des professionnels, et quelques autres fonctionnent selon ce principe.
Le whisky poker utilise un écart central que tout joueur peut prendre pour l’échanger contre ses cartes. Les cartes rejetées, faces visibles cette fois, servent d’écart au suivant.

Certaines variétés partagent le pot entre la main la plus faible et la main la plus forte, tel le hi-low poker, ou même inversent les rôles, comme le lowball, où le pot est gagné par le jeu le plus pauvre.

L’introduction du joker pour remplacer n’importe quelle autre carte modifie grandement les probabilités : ainsi le brelan (avec un joker) devient plus courant que deux paires. Le deuces-wild poker donne ce rôle aux deux, qui peuvent compléter toute combinaison.

On peut broder sur le thème du poker bien des variantes et même imaginer, un peu comme au mah-jong, des combinaisons extraordinaires ou des coups particuliers.

Un doute sur un terme employé ? Besoin d'une définition ? Ce qu'il faut retenir est dans le glossaire.

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